Pot-Bouille : fenêtre sur cour
Pot-bouille désignait la cuisine du peuple, ce qu'on appellerait aujourd'hui sûrement, La tambouille ou La popote, en tout cas une cuisine de médiocre qualité à l'image de ces familles qui vivent dans ce grand immeuble petit-bourgeois parisien. "Pot-Bouille" ne suit pas la logique et l'existence d'un seul personnage mais visite les occupants de l'endroit en chroniquant leur quotidien. Octave Mouret (évoqué aussi dans "La Conquête de Plassans") est hébergé chez les Campardon, résidents de cet immeuble de six étages sis rue de Choiseul à Paris. Il a déjà quelque argent à placer et Campardon lui trouve un emploi dans un petit magasin Au Bonheur des Dames. Il cherche aussi à prendre femme, par exemple, l'excitée et parfois hystérique Valérie Vabre, l'épouse du fils du propriétaire. Ultra catholique, Valérie se rend souvent à l'église et affiche la plupart du temps un comportement bizarre. Octave opte plutôt pour Marie Pichon qui s'ennuie avec un mari trop absent. Il lui prête des livres de George Sand et elle le remercie d'attentions....particulières. A l'intérieur de l'immeuble, les histoires d'adultères, complots et intrigues sont le lot quotidien des locataires. L'arrière-cour résonne des invectives des domestiques, fustigeant leurs employeurs en donnant force détails sur leurs vies bien souvent tumultueuses...